Départ pour l'Islande

Départ pour l'Islande

Un petit préambule s’impose. Voila 6 mois que je suis revenu d’Islande, et je n’avais pas pris le temps de mettre à jour ces pages. Je me rattrape tant bien que mal à l’occasion de mon voyage en Norvège. On va dire que je suis excusé parce que les deux sont environ à la même lattitude. Je vais antidater les posts afin qu’ils apparaissent par ordre chronologique mais cela ne sera pas le cas, ils risquent fort de se retrouver entremêlés.

Jour 1

Notre arrivée est planifiée en pleine nuit à Reykjavik. On part en début d’après-midi, fait une escale à Barcelonne et décolle ensuite direction l’Islande. Cela me semble quelque peu étrange de devoir descendre au sud pour mieux repartir tout au nord mais les compagnies aériennes semblent avoir leurs raisons que la mienne ignore. Levé tôt (comme à mon habitude ?), j’en profite pour aller faire les dernières emplettes dont j’ai besoin avant le départ. C’est bien la première fois que je trouve porte close devant un grand magasin, pour une raison inconnue. Je repars alors à la superette du coin mais me heurte cette fois à une route barrée. Je contourne et me voila sauvé. Jean-Marie m’annonce qu’il se met en route pour chez moi. Les dizaines de minutes passent et il n’arrive toujours pas. Pas loin d’une heure pour arriver au final, le métro est coupé entre Jean Jaurès et Gramont, cela ne nous met pas en avance. On se presse donc un peu et arrive à l’aéroport à l’heure pour tomber sur un cordon de sécurité qui bloque l’accès à notre quai d’enregistrement. Allons bon… De là à voir un signe dans cette succession d’événements, il y a un pas que mon esprit cartésien m’empêchera de franchir. Les 7 longues heures d’escale à Barcelonne semblent durer une éternité. Les sièges sont durs comme du béton et empêchent de s’allonger, j’ai fini par piquer un somme sur une plaque de verre, plus confortable, c’est pour dire. S’enchaînent là dessus 5 heures de vol. A mesure qu’on s’avance dans la nuit et approche de notre destination, la noirceur de la nuit se transforme en pénombre, le ciel s’éclaircit.

Jour 2

Ou bien est-ce toujours notre premier jour ? En tout cas on atterrit vers 1h du matin sur place et on constate malheureusement que notre tente, solidement attachée à mon sac à dos à mystérieusement disparu. On n’a que peu d’espoir de la retrouver. Nous voila dans le bus à destination du centre de Reykjavik, à une cinquantaine de kilomètres de là. Il est aux alentours de 3h du matin et on y voit comme au lever du jour. Nul besoin de lampe pour pouvoir bouquiner. On en profite pour faire un petit tour de la ville, croisant aux détours des ruelles des jeunes fraîchement sortis de soirée. Le centre n’est pas très grand. Après tout, il n’y a qu’un peu plus de 300 000 habitants dans toute l’île dont la moitié vit dans la capitale.

Petite sieste au pied du bateau en métal qui borde la jetée et qu’on retrouve sur beaucoup de photos des touristes locaux. Il paraît que vers 5h du matin on appelle plus trop ça une sieste, mais à partir d’aujourd’hui, autant le dire de suite mais les horaires quand le soleil ne se couche plus, ça devient bien plus flexible.

La galère commence enfin, vu qu’on est sacrément malin, on se retrouve en plein Reykjavik sans avoir rien préparé, il nous faut donc trouver un lieu où dormir et de quoi s’occuper pour les jours à suivre. Et autant vous le dire tout de suite, en plein mois de juillet, c’est quasiment mission impossible.

Après avoir fait le tour d’une belle poignée d’auberges de jeunesses et d’offices de tourisme, on finit par dégoter une chambre un peu à l’autre bout de la ville. L’auberge de jeunesse qui nous faisait le plus de l’oeil (Kex, où il y a des concerts régulièrement) est complète pour toute la durée de notre séjour… On a profité de nos pérégrinations pour réserver un tour en bus : direction Þingvellir (prononcer Thingvellir), Geysir et Gullfoss. Et là ça y est, on commence à en prendre plein les mirettes !

Je vous passe le gros de détails, on s’est retrouvé à faire une course effreinée entre deux plaques techtoniques, à descendre en courant au pied d’une autre cascade. Le lieu est vraiment particulier et magnifique. Ils l’appellent ici le cercle d’or, et ce n’est pas pour rien. On a pu profiter d’un bon ragoût à la viande de mouton, servi à volonté. Autant vous dire que je ne me suis pas fait prier longtemps pour avoir du rab !