J’ai trouvé le temps long en avion, 11h30 pour mon premier vol long courrier ça fait beaucoup. Mais me voila enfin arrivé, accueilli par Benoît, mon hôte durant mon court séjour de 4 jours à Los Angeles. Je ne m’attendais pas vraiment à ce sur quoi je suis tombé, j’avais en tête les grands buildings des mégalopoles américaines, mais j’avais tout faux. Los Angeles, bien qu’immense, est composée quasi exclusivement de quartiers résidentiels, les maisons dépassent rarement un à deux étages.
Après quelques coups à boire pour fêter nos retrouvailles, direction un sommeil bien mérité pour essayer de récupérer un peu des 9 heures de décallage horaire entre la France et la côte Est des Etats-Unis.
Venice Beach à vélo
Nouvelle bonne surprise au réveil, il fait un temps splendide, juste parfait pour aller faire un tour à vélo le long de Venice Beach. Le parcours est des plus agréable, la brise marine apportant un peu de fraîcheur. Tout cela commence déjà à prendre un bon goût de vacances ! Nous sommes remontés au Nord, dépassant Santa Monica et approchant de près de Malibu.
En ce qui concerne la marijuana, son usage thérapeutique est légal en Californie depuis deux ans maintenant. Le long de la promenade, on croise des boutiques qui vous délivrent un certificat médical pour 30 à 40 dollars. Autant dire que ça sent la beuh un peu partout.
Les Angelenos sont cependant particulièrement sportifs, et tout y passe, du surf à la course à pieds, au vélo, roller etc… Point d’obésité morbide par ici, plutôt des magasins et restaurants bio et sans gluten, le culte du corps semble assez omniprésent. La transition semble parfaite pour que ma peau s’habitue à bronzer sans crâmer directement, un temps idéal en somme.
De retour à Venise
Benoît me dépose en milieu d’après-midi au pied des canaux dont je m’empresse de faire un petit tour. L’endroit, imaginé par Abbot Kiney au début du siècle est adorable, mais le concept n’a pas vraiment pris. Il ne reste que quelques blocs de canaux qui donnent le nom au quartier, on est bien loin des kilomètres qui avaient été creusés. Certains ont été remblayés et repavés depuis. Les gondoles ont laissé la place à de nombreux petits canoës.
Le coin est quand même bien agréable, mais le temps presse un peu, on reste en hiver et le soleil menace de se coucher prochainement, je me dirige donc d’un pas leste vers Venice Beach où j’avais prévu de repasser pour l’occasion.
Coucher de soleil
Des montagnes de muscles faisaient leur numéro devant le club où le gouvernator s’entraînait à sa belle époque. Pendant ce temps, des tonnes de jeunes (mais aussi des moins jeunes) jouaient au basket, ou profitaient du skate-park. J’en profitais alors pour m’approcher de la berge et prendre quelques photos des surfers. Le coucher de soleil était magnifique. Mon seul regret est qu’il n’y ait pas eu un peu plus de nuages pour pouvoir jouer avec leur luminosité.
Freak Show
Le freak show de Los Angeles fait l’objet d’une télé-réalité. J’ai donc voulu y jeter un coup d’oeil. De nombreux bocaux rassemblaient des spécimens difformes, des cochons avec un exa-cerveau, pas mal d’animaux siamois, des tortues et serpents à deux têtes etc. Leur troupe était constituée de l’homme le plus petit du monde, une femme à barbe, un avaleur de sabres et j’en passe. Le numéro était marrant et assez impressionnant en tout cas.
Petite pause gastronomie
La nuit étant tombée, j’avais plusieurs options pour manger. Mon hôte m’avait indiqué où il travaillait, j’ai décidé d’y faire un saut. Me voila donc dans Abbot Kiney Street (encore lui), je l’arpente pour m’imprégner un peu du coin. Les boutiques de créateurs branchés se succèdent, de même que des show rooms et des concept stores de toutes sortes. On est là dans un quartier chic où je ne m’y connais pas ! Je franchis le seuil de “Taste Kitchen” où travaille Benoît, accueilli comme un roi. Le bar/restaurant est bondé mais je finis par trouver une place au comptoir. J’y ai particulièrement bien mangé et bu, même si cela a un prix.
Un fait marquant est qu’ici, vu que les serveurs sont en grande partie rémunérés sur les tips laissés par les clients, ils font tout pour que vous vous sentiez bien et que vous ne manquiez de rien. A peine votre verre d’eau est vide qu’il est rempli de nouveau. D’ailleurs, quoi que vous commandiez, on vous rajoute un verre d’eau en plus. C’est repu que je rentre enfin à pieds jusqu’à la maison pour écrire ces lignes. Mon lit m’appelle, ma journée de demain promet aussi d’être longue !